Galates 6.9 « Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. » Voilà depuis quelques jours la pensée qui tourne et retourne dans ma tête. A vrai dire, elle tourne depuis une quinzaine de jours, très exactement depuis que Céline a prié en plénière le mardi 10 mars… Sa prière faisait suite au culte autrement, et elle disait à Dieu sa lassitude et son incompréhension devant les ami-e-s, les collègues que nous invitons sans relâche et qui ne répondent jamais présent ou présente. C’est une douleur de voir ces personnes qui nous sont proches résister, et c’est douloureux parce que nous savons qu’il ne s’agit pas simplement d’une invitation, d’un culte, d’un concert… c’est douloureux parce que nous savons que c’est une question de vie ou de mort spirituelle. Suite à cette prière, Assène a conclu en disant que ce serait le sujet de sa prochaine prédication : Dieu nous appelle à semer, toujours semer… quoiqu’il en coûte, à persévérer dans le fait de semer. Alors bien sûr, il y a beaucoup de choses qui se sont passées entre mardi 10 mars et aujourd’hui… et notamment ce confinement. Mais au fond, qu’est-ce que ça change ? Est-on réellement empêché dans notre témoignage ? Ou devons-nous juste trouver de nouvelles façons de faire ? Avec Jonathan, nous lisions une méditation il y a quelques jours, écrite par un ami missionnaire en Roumanie. Voici ce qu’il disait : « l’Evangile est simple. On peut le complexifier, c’est sûr, mais ce que Dieu nous demande est simple à comprendre. » Il écrit : « Dieu te demande d’aimer ? AIME Dieu te demande de témoigner ? TÉMOIGNE Dieu te demande de ne pas t’inquiéter ? NE T’INQUIÈTE PAS …etc. Et alors le monde changera. » Je sais que je manque parfois de zèle, souvent de courage quand il s’agit d’être le sel ou la lumière dont parle Jésus dans son sermon sur la montagne (Matthieu 5 v 13-15). Mais aujourd’hui, je sais que je ne pourrai plus prendre l’excuse du manque de temps pour les quelques semaines à venir… Aujourd’hui, Dieu nous donne quelque chose qui nous manque souvent : du temps. À nous de voir comment nous allons l’employer. Voici le message que j’ai envoyé hier aux jeunes de l’église : « Je voulais nous encourager : notre emploi du temps ne ressemble plus à grand-chose... alors prenons le temps de donner du temps à Dieu ! Tout ce que tu n’as pas le temps de faire d’habitude : lire la Bible, lire le livre que tu as reçu pour ton baptême... lire des articles sur la Rébellution... prier... prier avec tes parents s’ils sont chrétiens : maintenant tu as le temps pour tout ça ! ». Bien sûr, cette liste s’adressait aux jeunes, mais quelle sera ma liste ? Lire la Bible, méditer, étudier la Bible, prier (tout-e seul-e, avec mon conjoint, avec mes enfants, avec mes amis… ), prier pour les autorités, prendre des nouvelles, prendre le temps de vraiment discuter avec quelqu’un (mon voisin, mon collègue, mes enfants… ), prendre le temps d’encourager quelqu’un, prendre le temps d’intercéder pour mes proches, pour leur conversion… Prendre le temps de m’arrêter, de couper le son et de laisser Dieu me parler : prendre le temps de l’écouter. Je sais que le quotidien est encore bien présent, et qu’une bonne partie de nos journées reste tout de même bien occupée : mais je nous encourage, et moi la première à saisir ce temps particulier. Jacques 1 v 22-25 « Seulement, ne vous contentez pas d’écouter la Parole, traduisez-la en actes, sans quoi vous vous tromperiez vous-mêmes. En effet, si quelqu'un se contente d'écouter la Parole sans y conformer ses actes, il ressemble à un homme qui, en s'observant dans un miroir, découvre son vrai visage : après s'être ainsi observé, il s'en va et oublie ce qu'il est. Voici, au contraire, un homme qui scrute la loi parfaite qui donne la liberté, il lui demeure fidèlement attaché et, au lieu de l'oublier après l'avoir entendue, il y conforme ses actes : cet homme sera heureux dans tout ce qu'il fait. » Anne Cordelier
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David et Bethina Prigent (Antydot’) ont composé ce chant pour cette période troublée. Ils proclament avec force la parole de Dieu et plus particulièrement le psaume 46. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais Antydot’ fut le premier groupe se produisant au CCTO dans le cadre d’une soirée Pulse, en 2014. Cette soirée, pour la plupart des personnes présentes, était une satisfaction immense: la joie était au rendez-vous, leur dynamisme nous avait transportés et leur album « Tombé du Ciel » a résonné dans nos locaux… Dans le contexte présent, qui est bouleversant pour tout le monde, ils nous proposent une proclamation forte et puissante: « Le nom de l'Eternel est notre citadelle, il est souverain et règne sur tout. ». Le psaume 46 est écrit par les fils de Koré. Si vous vous plongez dans la Parole (Nombres 16) vous verrez le désastre de la rébellion. Mais les fils ont choisi de ne pas tomber dans la même attitude que leurs ainés. Ils proclament que même s’ils ne voient pas Dieu à l’oeuvre au milieu des détresses (v.2) Dieu est un refuge (v.2) un secours (v.6) et une haute tour (v.8 et v.12). Le vocabulaire est volontairement rassurant. Dieu veut se laisser trouver par ceux qui ont besoin : « Quand un malheureux crie, l’Éternel entend et il le délivre de toutes ses peurs » (psaume 34.7). La citadelle (haute tour), est littéralement une place forte, un lieu de repos et de sécurité, un endroit que l’on voit et qui tient malgré toutes les circonstances… Il suffit de regarder les châteaux de notre pays… Mais la clé pour trouver cette citadelle, cette place forte, est au verset 11: « Tenez-vous tranquilles ». Se tenir tranquille malgré l’épreuve, le doute et la peur défie notre nature humaine. Il suffit de regarder notre attitude dans les moments difficiles : agitations, cris, pleurs… L’image la plus parlante est sans doute celle des sauveteurs en mer qui vont secourir ceux qui sont au bord de la noyade : ils doivent s’approcher d’une personne qui s’agite dans l’eau, qui peut se noyer d’un moment à l’autre. Le sauvetage consiste à sécuriser la personne, mais pour cela le sauveteur entame toujours une phase où il calme la victime: étape nécessaire pour mettre le harnais et ainsi la sauver. Dieu agit de la même façon avec nous: il nous demande de nous arrêter et de reconnaitre qu’il est notre sauveur et qu’il veut nous conduire au calme dans sa citadelle où rien ne pourra nous arriver. En cette période troublée où nous vivons au jour le jour pendus aux actualités et dans un confinement plus que nécessaire pour limiter la propagation du virus, prenons le temps de nous arrêter et de reconnaitre qu’il est Dieu. Absolument rien ne lui échappe et même si nous sommes frappés personnellement par le virus ou si nos proches souffrent, nous avons Dieu, le maître de l’univers et de l’histoire qui travaille avec nous et pour nous. Nous pourrions être tentés de croire que Dieu est lointain dans cette situation, mais comme il l’a dit à Jérémie (23.23), il est Dieu « de près… et de loin » et nous avons vu que Jésus, malgré la peur et l’angoisse, est allé jusqu’à la croix car il savait que le Père maîtrisait tous les éléments. Jésus a aligné sa volonté sur celle du Père. Faisons de même… Nous pourrons ainsi revêtir avec David et Bethina le même manteau de louange que celui d’Esaïe (61.3): « pour les vêtir d'habits de louange au lieu d'un esprit abattu ». Alors prenons courage, louons notre Dieu, car il est et sera vainqueur, « le Dieu de l'univers est pour nous ». Jonathan Cordelier
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